Équipe
Jacques Aumont
Après une formation d’ingénieur (Polytechnique, 1960, Télécom., 1963-65), Jacques Aumont a travaillé entre autres au Service de la Recherche de l’ORTF où il fut responsable du secteur image (1967-70), et aux Cahiers du cinéma (1967-1974). Il a enseigné durant quarante ans (1970-2009), pour l’essentiel au département de cinéma de l’université Paris-3, mais aussi à Lyon, Lisbonne, Berkeley, Iowa City, Madison, Utrecht, Montréal. Il a été directeur d’études à l’E.H.E.S.S. (1995-2009) et enseignant aux Beaux-Arts de Paris (2009-2018).
Ses recherches et publications portent pour l’essentiel sur une approche du filmique qui donne toute sa place aux puissances propres de l’image. Il étudia entre autres les relations entre cinéma et peinture, la représentation du visage au cinéma, les usages et valeurs de la couleur, les jeux de l’ombre et de la lumière, etc. Plus récemment, il a consacré plusieurs ouvrages à la fiction filmique, et à ses liens avec la matière de l’image.
Wikipedia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Aumont
Emmanuelle André
Emmanuelle André est professeur à l’université de Paris-Diderot où elle enseigne l’esthétique du cinéma et l’histoire des formes, telles qu’elles sont, au cinéma, remodelées par les sciences, humaines et médicales, sociales et naturelles.
Elle a publié des ouvrages qui relient l’esthétique du cinéma, l’histoire de l’art et l’anthropologie des images : Esthétique du motif. Cinéma, musique, peinture (2007) ; Le Choc du sujet. De l’hystérie au cinéma (2011), L’Œil détourné. Mains et imaginaires tactiles au cinéma (2020) ; L’Attrait de la Lune (2020). Avec Dork Zabunyan, elle a écrit L’Attrait du téléphone (2013) et avec Jean-Michel Durafour, elle travaille sur les insectes au cinéma.
L’intérêt qu’elle porte à l’histoire du regard l’a conduite à co-diriger des programmes de recherche sur le motif de l’œil, distrait ou relayé, dans les images. Ses récentes recherches l’amènent à examiner les collections de dessins déposées dans les cinémathèques qui ouvrent le film sur un imaginaire mental et cérébral.
Page web universitaire :
https://u-paris.fr/cerilac/teams/andre-emmanuelle/
Antonio Somaini
Antonio Somaini est professeur en études cinématographiques, études visuelles et théorie des médias à l’université Paris-3, où il dirige le Département Cinéma et Audiovisuel (CAV).
Ses recherches se développent dans les domaines des études cinématographiques, des études visuelles et de la théorie des médias selon une double perspective:a. d’un côté, elles étudient les théories du cinéma et des médias des années 1920 et 1930 (Béla Balázs, Walter Benjamin, Ernst Bloch, Sergueï M. Eisenstein, Siegfried Kracauer, László Moholy-Nagy, Dziga Vertov) afin de les mettre en relation avec des questions qui traversent la théorie contemporaine du cinéma, des images et des médias ;
b. de l’autre côté, elles s’intéressent à la culture visuelle contemporaine, en abordant et en situant dans une perspective historique des sujets comme les nouvelles formes de « machine vision » ou les enjeux esthétiques, épistémologiques et politiques de la distinction entre la haute et la basse définition des images.
Parmi ses publications principales, les livres Cultura visuale. Immagini, sguardi, media, dispositivi [Culture visuelle. Images, regards, médias, dispositifs] (avec Andrea Pinotti, Turin, 2016, tr. fr. à paraître en 2021 avec les Presses du réel) et Ejzenštejn. Il cinema, le arti, il montaggio [Eisenstein. Cinema, histoire de l’art, montage] (Turin, Einaudi, 2011, tr. fr. à paraître en 2021 avec Mimésis. Il a dirigé des éditions en français, en anglais et en italien de textes de Walter Benjamin, Serguéi Eisenstein, László Moholy-Nagy et Dziga Vertov, et il a co-dirigé plusieurs volumes collectifs, dont La haute et la basse définition des images. Photographie, cinéma, art contemporain, culture visuelle (avec Francesco Casetti, Milan, Mimesis, à paraître en 2021), Repenser le médium. Matière et technique dans l’art contemporain et le cinéma (avec Larisa Dryansky et Riccardo Venturi, Dijon, les Presses du réel, à paraître en 2021), et Pandemic Media (avec Philipp Dominik Keidl, Laliv Melamed, Vinzenz Hediger, Berlin, Meson Press, 2020).
Antonio Somaini a été aussi le commissaire principal des expositions Time Machine: Cinematic Temporalities (Parma, 12 janvier – 3 mai 2020, catalogue publié par Skira en 2020, site web www.timemachineexhibition.com) et Il dono / The Gift (Siena, New York, Chicago, Scottsdale [AZ] 2001-03, catalogue publié par Charta en 2001) et le commissaire associé d’expositions qui ont eu lieu à la Fondazione Prada de Venise (The Small Utopia. Ars Multiplicata, 2012) et à la Triennale de Milan (Arts & Foods, 2015, à l’occasion de Expo 2015). Page web universitaire : : http://www.univ-paris3.fr/m-
2020-2021
Jérémie Brugidou
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Lyon (2009-2015), docteur en études cinématographiques et cinéaste, Jeremie Brugidou est un artiste-chercheur para-disciplinaire navigant entre l’esthétique, l’anthropologie, l’éthologie, l’écosophie. Il est l’auteur d’une thèse intitulée « Vers une écologie de l’apparition : Le mystère de la genèse des formes à partir d’une Annonciation bioluminescente chez James Cameron », soutenue à l’Université Paris 8 en 2020, co-dirigée par Christa Blümlinger et Dominique Lestel (ENS Paris). Il collabore avec Fabien Clouette au sein de la structure Les Plans du Pélican pour produire et réaliser ensemble leurs films documentaires et écrire leurs textes.
Il a réalisé avec Fabien Clouette le long métrage documentaire Bx46 (Première Mondiale au FID Marseille 2014) et avec David Jaclin le film Poacher’s Moon (financé par le labo de recherche d’anthropologie de l’Université d’Ottawa, HumAnimaLab, par Les plans du Pélican avec le soutien du CNAP, et produit par Les Volcans avec le soutien du CNC aide au développement renforcé), actuellement en sélection.
Aujourd’hui post-doctorant en esthétique pour la Fondation Balzan, il est auteur et co-auteur de textes en anthropologie maritime et en cinéma. Au centre de ses questionnements théoriques et plastiques se trouve l’interaction des humains avec les autres-qu’humains, notamment via les images que nous fabriquons, et nos capacités à être affecté par des formes de lumières fragiles, évanescentes et métamorphiques comme la bioluminescence. Il propose ainsi de penser une photopolitique de l’écologie.
http://www.estca.univ-paris8.fr/index.php/jeremie-brugidou/
Marion Grébert
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon (2010-2014) et diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris (2015), Marion Grébert est docteur en histoire de l’art de la Sorbonne après avoir soutenu en décembre 2019 une thèse dirigée par Arnauld Pierre (Femmes invisibles. L’art de disparaître dans l’autoportrait photographique féminin. Vivian Maier, Francesca Woodman). À la fois chercheuse et artiste, elle privilégie des approches pluridisciplinaires qui croisent iconographie, épistémologie, anthropologie et écologie. Par l’écriture, elle s’emploie à saisir la manière dont certaines images, des plus archaïques au plus contemporaines, peuvent nous apprendre comment bien disparaître, cette entreprise étant comprise et problématisée dans le contexte de ce que nous vivons collectivement comme une tragédie écologique. Elle est actuellement post-doctorante en esthétique de la Fondation Balzan, où elle travaille sur les conséquences poétiques et politiques des capacités technologiques récentes des images mouvantes à filmer la nuit, tant dans le cinéma expérimental portant sur des questions d’immigration que dans le champ du documentaire animalier, sans ignorer l’arrière-plan de la fiction classique.
2021-2022
Aurel Rotival
Aurel Rotival est docteur en études cinématographiques. Il est l’auteur d’une thèse intitulée « Images-lucioles. Iconologie chrétienne et marxisme hérétique dans le cinéma européen des années 1960 et 1970 », dirigée par Luc Vancheri et soutenue à l’Université Lumière Lyon 2 en 2020. À l’instar de cette thèse, où est postulé le principe d’une re-polarisation politique de quelques formules figuratives issues du vocabulaire chrétien, ses recherches s’inscrivent dans une analytique de l’image filmique désormais acquise aux principes de l’iconographie. Post-doctorant en esthétique pour la Fondation Balzan, ses travaux actuels continuent d’interroger les liens que tissent les films, leurs motifs et leurs problèmes d’images avec l’héritage mythologique, culturel et religieux de la pensée humaine. Au carrefour de l’iconologie, de l’anthropologie, de la théologie et de la philosophie, il s’agit de mettre au jour les principes d’une méthodologie analytique capable de retracer ces connexions qui, en faisant des films cette scène symbolique où se rejouent les grandes procédures qui fondent l’intelligibilité de la condition humaine, offrent au cinéma sa profondeur historique et culturelle.
Alexandra Anikina
Alexandra Anikina est chercheuse, cinéaste et artiste. Elle est titulaire d’une bourse post-doctorale Balzan à l’université de la Sorbonne Nouvelle et maître de conférences et chercheuse associée au Centre for the Study of the Networked Image, London South Bank University. Sa thèse de doctorat à Goldsmiths portait sur l’esthétique politique des « films procéduraux », des œuvres en images animées qui utilisent des techniques algorithmiques génératives. Elle travaille avec des films expérimentaux, des moteurs de jeux et des conférences-performances, et étudie les cultures visuelles et les affects algorithmiques, la politique de l’image et l’économie des plateformes. Son travail a été présenté à l’international, notamment à la VIe Biennale d’art contemporain de Moscou, à la Haus der Kulturen der Welt de Berlin, à la Gaîté Lyrique de Paris, à l’Anthology Film Archives de New York, au NCCA de Moscou, à la Korean Film Archive et au musée Art Sonje de Séoul, à la Sanatorium Gallery d’Istanbul, à la Biennale du musée de Krasnoyarsk et, plus récemment, au Schusev State Museum of Architecture de Moscou. Co-commissaire du festival d’art médiatique IMPAKT 2018 « Algorithmic Superstructures » et Digital Earth Fellow 2020-2021. Elle travaille actuellement sur une monographie à propos de la médiation procédurale, ainsi que sur les thèmes du techno-animisme et des mythologies post-socialistes.
2022-2023
Louis Daubresse
Louis Daubresse est docteur en études cinématographiques et audiovisuelles. Sous la direction de Sylvie Rollet, il a soutenu en 2018 à la Sorbonne Nouvelle une thèse consacrée aux enjeux esthétiques et politiques du silence dans le cinéma contemporain. Son corpus passe principalement de Robert Bresson à Sharunas Bartas en passant par Marguerite Duras, Andreï Tarkovski ou Theo Angelopoulos. Son approche généalogique des images et des sons fonctionne sur le double principe d’héritage mais également de rupture en matière de dramaturgie et discours. Sa thèse cherche aussi à examiner comment le silence peut participer à une forme de mélancolie ou de vacuité, impliquer un refus de l’état des choses, revendiquer une nouvelle relation existentielle au monde. Au-delà du rejet de la parole, de la musique ou de toute surcharge sonore, ce silence, parfois accompagné d’un mutisme de circonstance, couverait donc une forme de résistance totale, remettant en perspective différents types de marginalités présentes à l’écran. Daubresse a également enseigné l’analyse filmique, l’histoire du cinéma ou les formes audiovisuelles dans différentes universités à Paris, Lille, Poitiers, Clermont-Ferrand, Lyon, Nancy ou Montpellier. Il se consacre actuellement à un postdoctorat sur les puissances figuratives du tatouage à l’écran, se souciant de l’exercice de visibilité que celui-ci engage (répondant à certaines conditions de cadrage, d’éclairage ou de montage) ainsi que des jeux autour de son apparition et/ou sa présence prolongée dans le plan, de son implication narrative, de son pouvoir optique (en tant que représentation double, à la fois écranique et épidermique), de ses spécificités cinématographiques et, en fin de compte, de sa capacité à fictionnaliser davantage les images de films dans lesquelles il s’inscrit.
Rémi Lauvin

Rémi Lauvin est docteur en études cinématographiques de l’Université Paris Cité, titulaire de la bourse post-doctorale Balzan à l’Université Sorbonne-Nouvelle et conférencier à la Cinémathèque Française. Sa thèse, sous la direction d’Emmanuelle André, porte sur les formes cinématographiques de la résistance à surveillance. Il a enseigné à l’Université Paris Cité et à l’Université de Picardie-Jules Verne. Depuis un séjour de recherche à l’Université de Chicago, il travaille au croisement des études de surveillance et des études cinématographiques, dans une approche esthétique et matérialiste. Il est auteur d’articles universitaires portant, entre autres, sur l’invention du regard surveillant dans le cinéma des premiers temps, sur la tension entre figuration et abstraction dans les images de surveillance numérique, et sur les puissances imaginaires de la photographie judiciaire au cinéma. Ses recherches récentes portent sur la dimension écocritique des remplois d’images de vidéosurveillance à l’écran.
Éline Grignard

Éline Grignard est docteure en Études cinématographiques de l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle et enseigne l’histoire, la théorie et l’esthétique du cinéma. En 2017, elle a soutenu une thèse intitulée « La dynamique ornementale des images : enjeux critiques, formels et perceptifs au cinéma », sous la direction de Philippe Dubois. Ses recherches portent sur les problématiques ornementales des images, à travers le discours critique du mineur, des arts décoratifs et du design. Elle a travaillé comme assistante de recherche dans l’art contemporain et mène des activités critiques et de commissariat. Elle a co-édité un ouvrage intitulé Paolo Gioli, Impressions sauvages (presses du réel, 2020) et un catalogue de l’exposition Time Machine : Cinematic Temporalities (Skira, 2020). Elle travaille actuellement à la publication d’un ouvrage collectif Visions Kaléidoscopiques (à paraître aux presses du réel). En 2022, elle est lauréate de la bourse post-doctorale de la Fondation Internationale Prix Balzan, dans le cadre de laquelle elle travaille à la publication de son travail de thèse, « Ornement, un beau souci », à paraître aux éditions Mimésis.